Revelessencedefemme, je revele mon essence de femme

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Le temps des Bûchers (documentaire 2/2)

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Photo « Réunion de Beltane » ~ de la peinture acrylique originale par Emily Balivet, 2011. 

 

Voici le deuxième volet du documentaire  dont je vous ai partagé la première partie  ce matin,  intitulé  "sur les traces de la déesse".

Ici,  accrochez vous, c'est plus violent  et vous serez connectées  à  la blessure du féminin par la société patriarcale  mais le documentaire nous  rapproche aussi de notre sagesse du féminin sacré, de ces  "sorcières" et leur  rend un  bel hommage.

Quel crime ont elles commis  ?  Quel est ce  dieu cornu,  surnommé diable  avec qui elles pactisaient  ?  Comme les  cathédrales phalliques  tournées vers le ciel ont  été construites sur les hauts lieux telluriques paiens pour les cacher et les recouvrir, les faire oublier ,  les sorcières , ces femmes sages et sages femmes,  ont été  sacrifiées sur l'autel  afin  de nous faire oublier  leurs connaissances et leur profonde reliance à un culte ancestral, celui de mère nature.  

Leur dieu cornu  n'était pas le diable s'il existe, mais  plutôt  Pan,  Cernunnos ou encore  Belenos et autres noms selon les pays,  selon les formes qu'il prenait. En effet, comme la déesse mère qui  a trois visages,  la jeune fille,  la mère ou la vielle femme , ce dieu  qui n'est relié au ciel que par l'astre solaire qu'il incarne, bien terrestre, animal et en lien avec  la nature, prend  différents visages  de l'adolescent,  l'homme  et le vieillard.  Si la Déesse  est  plutôt liée à l'eau et le monde végétal, la lune, il est plus lié  au feu et  au règne animal, au soleil.  Il porte  l'atour  des cornes de cerf ou plus rarement du bélier et ainsi ce  masculin sacré  auquel se mariaient nos soeurs  "sorcières"  n'était diable que  dans la bouche  des  inquisiteurs, mais plutôt  finalement  l'ancêtre de Lucifer,  (lux lumière, ferre, porter), le porteur de lumière démonisé  afin  de nous couper  de notre masculin  primordial et nous relier à  un masculin plus éthéré, plus patriarcal,  le Père barbu  remplace ainsi  le dieu cornu  Sourire .... dans la violence  ....

Ainsi  puisque tout ce qui est à l'extérieur est le reflet de l'intérieur,  cette chasse aux sorcières ,  n'est que le reflet de  la blessure de notre féminin  primordial , coupé  de son  masculin sacré. Ainsi  Lilith , notre femme primordiale (j'en parle dans mon audio  ici    )  a été chassée du  paradis,  alors qu'elle était l'égale de l'homme  et démonisée, ainsi  une  femme avatar, Eve  a été crée de toute pièce  par l'homme,  ainsi  Adam s'est coupé de son anima et la cherche encore,  ainsi  nous femmes  transformées en Eve pour nous faire oublier notre "sorcière" intérieure, nous retrouvons nous  quand nous mangeons la pomme de la connaissance tendue par Lilith. C'est ainsi que  nous nous reconnectons  à notre féminin  sauvage et  nous marions  en nous avec un masculin  plus  proche et plus respectueux de nous  "m'aime",  pour Lilith  elle l'a trouvé en  Samael , démonisé  aussi ,  son dieu cornu  Sourire,  son porteur de lumière, ainsi  j'ai retrouvé le mien,  bien loin  des concepts  prônés par le  masculin  patriarcaL Les sorcières ont été brûlées  pour ce pacte avec le diable qui  n'en était pas un , afin qu'elles deviennent les descendantes d'Eve,  et non celles de Lilith et se marient avec des  masculins en elles et  avec elles qui ne sont pas  leur  véritable masculin sacré.  La sorcière est morte  et  la femme s'est constituée une image  façonnée par les hommes au pouvoir  ... mais au fond  d'elle ,  sait elle , ressent elle qu'elle n'est pas cette icône ?  Elle le découvrira en chemin  ......  par son  intuition qui la relie  à la  "sorcière".

La sorcière  est un archétype vivant en chacune de nous,  elle n'est pas  la  méchante fée au nez crochu, pendant  du cornu dont on  l'a affublée, mais  nous la visitons dans nos cycles féminins chaque mois par exemple.  Elle est  la phase des  règles ,  où la femme est profondément connectée  à son intuition et sa sagesse,  où elle  se replie dans ses ombres pour mieux se  retrouver ....  Elle est aussi  pour la terre, sa phase hivernale, quand elle se replie  en automne vers ses profondeurs (la samain correspondant à halloween ou la toussaint) jusqu'au  solstice d'hiver où la lumière revient (qui bizarrement correspond  à la naissance de Jésus,  alors qu'auparavant c'était la fête paienne  de yule  où la déesse passe  de sa phase  "sorcière" à sa phase  mère et enfante son nouveau né solaire)  .  Enfin pour la lune,  elle est la phase lune noire  qui nous incite à regarder  nos ombres, la face cachée de la lune ...

 

J'aime profondément  ces femmes  et  j'ai tenu  à faire  un peu vérité en écho de ce documentaire,, elles me touchent car  elles sont moi, nous.  Peut  être  et certainement  vu les milliers de femmes brûlées vives et torturées pendant  cette période de  400 ans,  avons nous une  ancêtre  qui  en était une,  ou bien  notre ancêtre  était l'enfant qui regardait sa mère brûler et qui peut  être a cru par peur  que sa mère était  mauvaise, peut être  que nous avons oublié consciemment mais  pour moi,  cette femme  est bien présente et j'aime  à  l'écouter et la faire vivre dans mes phases  lunaires  et saisonnières.  J'aime écouter ses conseils de femme sage en  moi, j'aime  quand elle  m'aide  à accoucher de mon  âme et me rappelle  à mère nature.  La meilleure façon de  les faire revivre n'est pas  de leur construire un monument  à leur mémoire mais bien d'activer en nous  leur mémoire  toujours vivante.

 

Je suis particulièrement touchée dans mon histoire personnelle par cette blessure  que porte en lui le masculin du patriarcat  qui s'est ainsi coupé de  sa force féminine  lui même  et  par cette blessure  qui  touche également le féminin.  En effet,  au niveau symbolique donc inconscient, c' est le reflet  dans mon vécu, de mon rapport au patriarcat, d'un père  qui  m'a appris toute petite l'autorité, la punition  ...  la peur  et cette  rebellion  qui montait en moi,  puis  comme rien n'est hasard un autre père, celui de mes enfants m'a  rappelé cette blessure que j'avais fuie. C'est  en pardonnant  la mémoire qui me reliait  à mon père  puis  en transmutant  mon masculin ombre,  bien présent en moi, reflété par le miroir  que me renvoyait  le père de mes enfants, que je m'en suis sortie, grâce à une nouvelle séparation. Ainsi ,  ce féminin blessé que je portais en moi a été  guéri  en grande partie, dans la dimension de la petite fille,  dans celle  de la  mère,  celle de la femme et enfin celle de la sorcière  (la femme sage) qui a pu enfin  voir le jour et renaître,  se reconnecter  à son  intuition et sa connaissance intrinsèque.  Ainsi ,  j'ai pu me reconnecter  à un masculin sacré  intérieur qui  m'est propre, ressemble plutôt à l'homme nature qu'au père céleste, et ne revêt pas le vêtement  de l'inquisiteur  ou  du dogme. Ainsi l'homme dans son masculin ombre  rencontre à nouveau la  sorcière et rejoue  ce jeu  qui n'est pas terminé pour l'humanité, ainsi  il peut la brûler  à  nouveau  et la persécuter et l'affubler de toutes les fautes qu'il se reproche encore, ainsi  peut  être trouvera  t'il un jour  son anima, sa femme intérieure primordiale, ainsi  se reconnectera t'il par le coeur , derrière son  armure d'égo ou  sa soutane d'inquisiteur,  à son masculin sacré  et dansera t'il  dans l'herbe avec  sa sorcière  .... Ainsi,  nous portons en  nous des mémoires et  ce que nous vivons n'en est que le reflet , ainsi  chaque femme pourra  se libérer et chaque homme de même , à travers ses histoires personnelles .  

 

Voici l'hommage que  je rends  à la  "sorcière" qui vit en moi et à toutes ces femmes, et voici le documentaire annoncé  ......

Sur la photo  que j'ai choisie en haut pour  illustrer l'article,  c'est pour rester sur une note d'espoir et de réconciliation que procure le sacre de Printemps. Ici Beltane consume  le mariage sacré entre  la déesse et le dieu, entre  masculin  et féminin, le feu les unit, solaire, ardent, lumineux, alchimique  c'est  le seul bûcher que je souhaite  à toute femme et que l'on me brûle si cette vérité qui est mienne  ne vous parle pas  Sourire .  C'est pour nous recentrer sur nos racines et  la terre mère , le moment où  le  féminin devient plus yang,  le moment où  du plus profond  de la terre, la sève emprunte le chemin du ciel et va ainsi remonter pour animer  la végétation,  reveiller la nature, afin qu'elle puisse profiter du  soleil qui arrive  et  pousser vers le haut. Ainsi  c'est un délicieux mariage  d'énergies  yin  car elles viennent  de la terre  portées par un élan  yang,  voici le vrai moteur masculin  du féminin, celui  qui  porte  et accompagne  le réveil de la déesse .

 

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  • Réalisé par Donna Read
  • 56 min 15 s
  • SYNOPSIS

Long métrage documentaire rendant hommage… aux sorcières. Celles d'hier, contre qui l'Église et l'État se sont acharnés, d'un commun accord; celles d'aujourd'hui, qui professent un retour à la connaissance de la déesse primitive, harmonie pacifique de toutes les formes de vie. Faisant suite à  Sur les traces de la déesse, ce film constitue le deuxième volet d’une réflexion sur la spiritualité des femmes.

Le temps des bûchers par Donna Read, Office national du film du Canada

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temps des bûchers par Donna Read, Office national du film du Canada



08/04/2015
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